Éditorial: "Sancho, si les chiens aboient, c'est que nous sommes en train de marcher" |
Éditorial |
Écrit par Francisco Valdez |
Vendredi, 15 Juin 2007 23:23 |
Cela fait déjà trois mois que Arqueología Ecuatoriana est en ligne (ou quatre si l'on tient compte de la période d'essai pendant laquelle la page web de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) nous a si complaisamment accueilli). Durant ce lapse de temps, nous avons appris quelques leçons importantes en ce qui concerne la gestion de tout moyen électronique de communication collective:
Nous pourrions continuer à énumérer les leçons apprises, mais nous croyons que celles-ci suffisent à faire passer un message clair. Les notions de responsabilité, de necessité, et d'ouverture d'esprit ressortent, en tant qu'essentielles dans la tâche d'informer et de débatre sur les sujets de notre histoire ancienne. De fait, il s'agit là des points forts que nous suivrons dans notre objectif de présenter l'archéologie équatorienne au monde. Ces trois derniers mois nous ont surtout offert la possibilité de prendre contact avec un public varié, venu de plusieurs horizons et motivé par des intérêts divers. Les lettres que nous avons reçues et nous demandant de l'information (ou un supplément d'information), ou nous donnant tout simplement une opinion sur le site, sont nombreuses et constituent un point fort qui nous stimule dans notre tâche. Ainsi, Don Gustavo Gonz·lez de Mendoza signale par exemple sur sa page web ...qu'il existe désormais une vitrine remarquable de l'archéologie équatorienne, élaborée par des spécialistes de l'Université Catholique de Quito et l'Institut de Recherche pour le Développement. En Colombie, le Dr. Diego MartÌnez Celis - …diteur de RUPESTRWEB- a fait un appel à ses collègues archéologues colombiens: Je vous invite à connaître une adresse Internet faite par les archéologues équatoriens... il s'agit là d'une bonne initiative digne d'être imitée. Qui ou quelle institution pourrait prendre un charge un projet de cette nature dans notre pays ? Certains lecteurs trouvent néanmoins que notre page web sert à diffuser des affirmations infondées et à prendre parti pour des thèses contraires à des intérêts précis. Il y en a même qui menacent le comité éditorial du site d'un procès judiciaire, pour avoir permis la publication d'un article où des opinions contraires aux interprétations astronomiques du plaignant sont exprimées. Offir un espace d'expression et de débat à des idées antagonistes semblerait être une tache quelque peu hasardeuse. Il est probable que ceci soit uniquement le résultat des premiers pas de tout instrument électronique mis en place un moyen en formation comme le nôtre. Il est mondialement reconnu que la responsabilité portée par les moyens de communication (électroniques ou non) dans la diffusion d'écrits signés par des auteur individuels, se limite à offrir à toute personne se sentant ciblée par le contenu des écrits en question, un droit de réponse de la même nature et dans le même espace que l'article original. C'est pour cette raison que tout moyen de communication compte d'une clause qui signale clairement la responsabilité exclusive qui engage chaque auteur envers ses thèses, affirmations ou imprécisions dont il pourrait éventuellement faire preuve dans ses écrits. Malheureusement, dans notre milieu judiciaire, certains avocats ont le goût des litiges inutiles (aux revenus juteux, certes) qui après plusieurs mois (ou années) de temps perdu, sont classés parce que non fondés. Comme quoi l'éthique n'est pas toujours une référence dans les pratiques professionnelles. La déontologie, ou code de conduite qui est à la base du site en tant que cadre de référence de la pratique de l'archéologie professionnelle, défemd l'honnêteté de soutenir des thèses cohérentes, mais aussi d'avoir le droit et le courage de s'opposer à des opinions qui semblent mal fondées ou inadéquates. La politique de ArqueologÌa Ecuatoriana est de stimuler le débat autour de sujets qui font référence au passé et au présent des cultures précolombiennes. Débattre, c'est s'affronter à une thèse, soutenir des arguments, réfuter depuis un point de vue scientifique des opinions contraires et, dans ce sens-là, le site se pose comme scénario idéal à de telles discussions. L'espace des forums est précisément l'arène où les parties se mesurent entre elles, et démontrent leur mâturité personnelle et scientifique, en soutenant ou en remmettant en cause les arguments débattus. Par conséquent, dans l'attente que le système juiciaire éclaircisse la responsabilité du site en tant que support d'une discussion pertinente d'idées, nous maintiendrons un forum ouvert pour que les personnes impliquées, leurs alliés et le public en général puissent exprimer librement leur opinion. Un vieux professeur de sciences de la communication, disait à ses élèves... Ayez la certitude que tout moyen de communication n'ayant pas souffert la charge d'un procès judiciaire, en raison des opinions contraires qu'il transmet, n'aura pas pleinement rempli sa fonction sociale. Par contre, un autre ingénieux hidalgo disait à son fidèle écuyer: Sancho, si les chiens aboient, c'est que nous sommes en train de marcher. Grâce à la portée universelle de la toile, le spectre de lecteurs et de visiteurs du site est vaste. Une brève révision des statistiques qu'enregistre le site donne une idée de son dynamisme. Jusqu'à ce jour (13 juin 2007), nous avons eu plus de 14000 visites, avec plus de 85000 pages vues. En termes techniques, un HIT est ce que l'on pourrait appeller une entrée à l'une des options proposées par le site, le nôtre ayant eu jusqu'ici 493300 hits, moyennant 38,28 hits par visite. La progression de la fréquence des visites depuis le début a été géométrique; ainsi, au courant des dix premiers jours du mois de mars par exemple, nous avons eu un total de 279 visites et 13895 pages vues; au mois d'avril, nous sommes passés à 2555 visites, avec 26124 pages vues; en mai, nous avons atteint les 43330 visites avec 30995 pages ouvertes et en ce qui concerne le mois de juin, nous comptons déjà de 2485 visites et de 18739 pages vues. Une autre information digne d'intérêt qui nous donne une vision de l'origine de nos visiteurs, est la liste des pays qui nous ont le plus recherché: bien entendu, l'…quateur figure parmi les premiers, avec 33603 pages consultées; vient ensuite le Mexique avec 1202 pages, puis le Pérou avec 818 pages, la France, (752), l'Argentine (701), les …tats-Unis (653), la Colombie (621), l'Espagne (321), le Canada (316), le Chili (295), l'Italie (265), l'Allemagne (241), le Brésil (144), la Chine (130), l'Uruguay (122), le Royaume-Uni (96), la Hollande (78), le Japon (56), la Suisse (42), la Russie (39), la Belgique (38), le Guatémala (36), le Vénézuéla (34), la Pologne (33), l'Australie (29), la Hongrie (28), la République Dominicaine (25), Cuba (22), l'Autriche (17), l'Estonie (13), la Lituanie (8), l'Inde, Taïwan et le Salvador (7), la Bolivie, la Croatie, la Malaisie (6), l'Ouganda, la Roumanie, le Danemark, l'Ukraine et Panama (4). Les 22567 pages ouvertes depuis des adresses electroniques terminant par.net et .com sont aussi significatives. Le moteur de recherche Google a enregistré 14339 entrées au site ArqueologÌa Ecuatoriana, parmi lesquels 87% ont enregistré la page web parmi ses sites préférés. Une fois ces chiffres en tête, l'équipe sent que ses efforts valent vraiment la peine et que malgré les circonstances adverses, elle ne doit pas décliner la responsabilité de continuer à diffuser l'information, à inciter au débat et à créer une base critique où soient présentées les diverses contributions à la pratique archéologique en …quateur, et ce depuis des points différents. Une page web est un creuset où se fusionnent des opinions diverses, et dont le mélange engendre de nouvelles hypothèses et de nouvelles théories. Pour consulter la ligne éditoriale du site, prière de se rapporter à l'article 1 des conditions d'utilisation du portail. |
Mise à jour le Vendredi, 04 Septembre 2009 02:36 |