Le gouvernement équatorien rend au Pérou deux pièces archéologiques saisies en janvier 2006. Les pièces ont été détectées dans les bureaux de poste nationaux, au moment où l'on tentait de les exporter illégalement depuis l'Équateur vers les États-Unis. L'INTERPOL a sollicité à l'INPC qu'il détermine si les pièces faisaient partie du patrimoine national, mais l'expertise a déterminé qu'il s'agissait d'objets précolombiens du Pérou (culture Chancay) et que pour cette raison, elles ne peuvent être considérées comme biens du patrimoine équatorien. C'est à partir de ce raisonnement qu'il a été décidé de rendre les pièces saisies au gouvernement péruvien, respectant ainsi les traités internationaux en vigueur. Les détails de cette affaire sont fournis dans la note de César Toapanta publiée ci-dessous.

Or, ce cas pourrrait servir à formuler quelques réflexions juridiques susceptibles d' être prises en compte à l'heure de déterminer si les objets font partie ou non du patrimoine national de chaque république moderne. Ainsi, par exemple, il pourrait arriver que des pièces de la culture Chancay soient trouvées dans des contextes archéologiques situés dans ce qui est aujourd'hui le territoire équatorien. Les pièces pourraient être arrivées ici par le biais de n'importe lequel des mécanismes d'interaction sociale préhispanique et suite à son usage primaire, aient été intégrés à des dépôts culturels de la société réceptrice qui, au fil du temps, se transforment en des contextes archéologiques du patrimoine culturel équatorien. Après être repérés et exhumés dans ce qui est aujourd'hui l'Équateur, indépendamment de leur origine initiale, les objets se transforment en biens du patrimoine culturel équatorien.Dans la pratique, des cas similaires se sont déjà produits très souvent par le passé (par exemple, la Vénus de Frías, pièce d'orfèvrerie la Tolita trouvée dans le nord du Pérou). Personne ne penserait à réclamer ces objets en tant que partie du patrimoine du lieu de leur provenance, car l'histoire même des peuples préhispaniques s'est chargée de leur accorder une nouvelle (vieille) appartenance. Il est à noter que, apparemment, ce n'est pas le cas des biens patrimoniaux grecs qui ont été emportés en Angleterre au XIXème siècle (par exemple, les frises et chapiteaux du Parthénon). Ici, de la même manière qu'avec les pièces de Chancay, ce sont les mécanismes de l'histoire moderne qui transfèrent l'emplacement des objets depuis leur endroit d'origine vers une nouvelle destination, mais ils n'arrivent pas pour autant à transférer l'appartenance de leur patrimoine culturel d'origine.

Juridiquement parlant, les choses ne sont jamais simples, le processus de saisie n'arrivant pas à établir d'où sortirent les pièces de Chancay; l'on sait uniquement que des individus originaires d'Otavalo ont tenté de les exporter illégalement d'Équateur. Si l'enquête avait recherché et établi la façon dont ces pièces sont parvenues aux mains des infracteurs, peut-être aurait-on pu trouver le contexte archéologique original et là seulement, définir si les pièces précolombiennes péruviennes faisaient ou non partie du patrimoine culturel équatorien... Comme il n'existe aucun indice à ce sujet, les pièces doivent être considérées comme patrimoine culturel du Pérou et l'Équateur les rend, en accord avec la loi.

Comunicado al Ministro Consejero Embajada del Perú

Escrito por Cesar Toapanta

En el mes de enero de 2006, funcionarios de la Empresa de Correos en conjunto con agentes operativos de la Jefatura Antinarcóticos de Pichincha, en la Unidad de Paquetes Postales ubicada en las calles Ulloa y Ramírez Dávalos de esta ciudad de Quito, Distrito Metropolitano, incautan dos piezas que pretendían ser enviadas a los Estados Unidos de Norteamérica figurando como remitente el ciudadano Mauricio Ortiz de la ciudad de Otavalo.

La Srta. Sbte de PoL. Guisell Fuentes y Cabo Sr. Sgt Pol. Juan Chávez cumpliendo los trámites administrativos del caso remiten estas evidencias a la Oficina Central Nacional INTERPOL, mediante acta de entrega recepción de fecha 12 de enero de 2006 a fin de coordinar las investigaciones en cumplimiento de la Delegación Fiscal. A su vez, INTERPOL mediante acta de entrega recepción, entrega al Instituto Nacional de Patrimonio Cultural para los respectivos análisis técnico científicos a fin de determinar su originalidad, procedencia y filiación cultural.

El Dr. Luís Enríquez Villacrés,–2006-UMPC-LEV, según lo dispuesto el artículo 149 del Código de Procedimiento Penal solicita al INPC la certificación si las piezas incautadas con figura humana pertenecen o no al Patrimonio Cultural del Estado ecuatoriano, para lo cual extiende un plazo de ocho días laborables.

Con memorando 127-SRIC-06, del 2006-02-21, Cesar Toapanta, funcionario y perito del Instituto Nacional de Patrimonio Cultural emite el criterio técnico sobre el análisis de las piezas concluyéndose que se tratan de:

1. BIEN CULTURAL. FIGURILLA ANTROPOMORFA MASCULINA. MATERIA PRIMA: ARCILLA. FILIACION CULTURAL: CHANCAY PERU (COSTA CENTRAL). PERIODO HISTORICO: AD. 1000-1300 PERIODO INTERMEDIO TARDIO. TECNICA: MODELADO HUECO. DIMENSIONES: 49 CM ALTO X 31 CM ANCHO X 7,5 CM ESPESOR.

2. BIEN CULTURAL. FIGURILLA ANTROPOMORFA FEMENINA. MATERIA PRIMA: ARCILLA. FILIACION CULTURAL: CHANCAY PERU (COSTA CENTRAL). PERIODO HISTORICO: AD. 1000-1300 PERIODO INTERMEDIO TARDIO. TECNICA: MODELADO HUECO. DIMENSIONES: 46 CM ALTO X 31 CM ANCHO X 7,5 CM ESPESOR

Concluyéndose que se tratan de bienes culturales de origen peruano. En este sentido las figurillas no pertenecen al Patrimonio Cultural del Estado ecuatoriano. Estas conclusiones son enviadas a la OCN INTERPOL mediante oficio 212- DNPC-SRIC-06. Del 6 de marzo del 2006.

En el mes de marzo del 2006, el INPC organiza y se realiza la Convención Sobre el Patrimonio Cultural Subacuatico y Trafico Ilícito.

Aprovechando la presencia de los funcionarios y expertos peruanos Dr. Luis Guillermo Lumbreras, Dr. Luís Repeto y Dra. María Elena Córdoba, se les solicitó a que bien tuvieran revisar y analizar dichas piezas y emitan su criterio técnico. Una vez realizados los análisis por parte de los técnicos del Instituto Nacional de Cultura del Perú se sustentó el criterio emitido mediante oficio 212 –SRIC-DNPC-2006 de que se tratan de bienes culturales patrimoniales del Perú.

Hoy una vez mas, en un gesto de protección, prevención y colaboración conjunta en defensa de nuestros patrimonios culturales, como muestra de coordinación amistosa entre las dos naciones hermanas y cumpliendo las normativas nacionales y convenciones internacionales ratificadas, el Gobierno de la Republica del Ecuador a través del Instituto Nacional de Patrimonio Cultural procederá a devolver las piezas mencionadas al Gobierno de la República del Perú.

Es importante mencionar como antecedentes que ya en el año de 1997, con ocasión de la firma de la paz entre el Ecuador y el Perú, el gobierno ecuatoriano devolvió cerca de 400 piezas arqueológicas que fueran traficadas ilícitamente desde el Perú. En esta ocasión el Perú también devolvió al Ecuador un número parecido de piezas arqueológicas.

En este sentido y por lo anotado el Gobierno ecuatoriano a través del INPC como su representante estatal en la defensa del Patrimonio Cultural, viene cumpliendo con lo dispuesto en la legislación nacional e internacional vigente para estos casos. Como es la Convención Sobre la Medidas que Deben Adoptarse para Prohibir e Impedir la Importación, la Exportación y la Transferencia de Propiedades Ilícitas de Bienes Culturales (1970): y el Convenio para la Protección del Patrimonio Cultural y Recuperación de bienes arqueológicos, artísticos e históricos, publicado en el Registro Oficial n: 125 del 7 de febrero de 1997, firmado entre las Republicas del Perú y Ecuador.

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