Écrit par Gaëtan Juillard
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Mardi, 26 Octobre 2010 10:01 |
Depuis la promulgation du Décret d'État d'Urgence du Patrimoine, de grands efforts ont été deployés par les acteurs culturels du pays dans ce sens. Dans ce contexte, l'on aurait pu espérer que le sujet ait été traîté dans son ensemble, c'est-à-dire, que les problèmes issus des mauvaises gestions passées aient été solutionnés, tout en agissant dans le présent et en préparant le futur. Si les premiers efforts ont été commencés dans le courant de l'année dernière, le futur n'a pas vraiment été pris en compte: l'enseignement universitaire de l'archéologie dans le pays ne s'est pas amélioré et est toujours aussi désespérément à la traîne. Le Ministère de Coordination a débuté divers projets avec le Ministère de l'Éducation adressés aux lycéens mais... rien pour les élèves inscrits en archéologie.
Quelle est donc la place de l'enseignement universitaire de cette discipline dans les projets en question? Pour répondre à cette question, il faut d'abord faire un bilan de l'offre du cursus et des écoles de terrain existant dans le pays. Malheureusement, l'espace réservé aux universités nationales est limité: l'université n'existe presque pas en tant qu'actrice de la recherche, exception faite des efforts des Carluci et de Pedro Porras depuis les années 1950 jusqu'à 1988. Ce fut aussi à cette époque que les groupes d'élèves étaient les plus nombreux. Une grande quantité de matériel récupéré au cours des campagnes de fouilles du Centre de Recherches Archéologiques de la PUCE n'a pas encore été étudié ni publié. (Pour les lecteurs intéressés par l'histoire de l'archéologie en Équateur, voir El Sistema1 et Arqueología a la Ecuatoriana2 par Florencio Delgado et La Arqueología Contemporánea del Ecuador, 1970-19933 et Between Crisis and Hope: Archaeology in Ecuador4 par Ernesto Salazar, ainsi que les réactions des lecteurs; pour une présentation plus récente, lire l'article de Francisco Valdez publié dans le tout nouveau Boletín del INPC6).
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Mise à jour le Mercredi, 12 Janvier 2011 05:21 |
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Écrit par Francisco Valdez
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Mardi, 21 Septembre 2010 04:32 |
Il ne fait aucun doute que l'on doit remercier le talent obsessif de la chercheuse panaméricaine Karen O. Bruhns, pour sa noble tâche de démasquer les faux qui peuplent les musées de toute l'Amérique. À travers les ans, sa noble cause a élevé son hobby de jeunesse au rang de sacerdoce, lui valant à juste titre le statut noblissime de justicière, ou plutôt... de Ghostbuster (the original always sounds better) [en anglais dans le texte original, ndt]. On l'en félicite, puisque, grâce à ses sages enseignements, l'on prétend éduquer et mieux orienter un public bien défini. Combien de collectionneurs ne s'arrachent-ils pas les cheveux en ce moment même face à l'arnaque dont ils viennent d’être l'objet, tandis qu’autant d’amants de l'art précolombien se frottent les mains suite aux bons conseils donnés par Mme Bruhns pour identifier et reconnaître "le bon du mauvais"… L' oeuvre1 est sans aucun doute un apport très important pour l'archéologie américaine, à tel point que le collègue éditeur de notre chère Apachita juge opportun de livrer des fragments traduits de quelques-unes des notes les plus pertinentes pour l'archéologie équatorienne. Jusqu'ici, nous avons déjà deux précieux apports pour l'analyse d’au moins deux objets du Musée National de la Banque Centrale de l'Équateur: El Sol de Oro de Guayaquil: verdadera réplica (Apachita #16) et La Momia del Museo del Banco Central (Apachita #17).
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Mise à jour le Mardi, 21 Septembre 2010 15:51 |
Écrit par Gaëtan Juillard
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Lundi, 08 Mars 2010 10:31 |
« Comment impulser les études épistémologiques et de l'histoire des sciences en Équateur ? Par malchance, l'Histoire ne fait pas partie du Plan National de Développement et, de fait, n'est pas “pertinente” pour la Senplades… Il n'y aura pas de fond pour une telle recherche. »
Iván Carvajal, chroniqueur invité du quotidien El Comercio, présente la difficile tache du scientifique chargé d'étudier ou organisé la mémoire : "Conserver, cataloguer et classifier : l'organisation de la mémoire." et tente d'attirer l'attention sur le nécessaire travail des épistémologistes, historiens de la science.
Lire sa colonne dans El Comercio
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Mise à jour le Lundi, 08 Mars 2010 12:28 |
Écrit par Gaëtan Juillard
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Vendredi, 12 Février 2010 05:05 |
Comment imaginer le futur des relations des scientifiques à la sciences, et à l'enseignement ? Quelles sont leurs nécessités et leurs pratiques ? En Équateur, cela est parfois dificile (cf. notre ancien éditorial « Où étaient les professionnels ? » et le débat si dessous « Archéologie et Journalisme »). À l'Université de Californie Berkeley, le Centre pour les Études Supérieurs a publié un domuent très dense de 733 pages pour présenter et imaginer le futur de sept disciplines scientifiques (Archéologie, Astrophysique, Biologie, Économie, Histoire, Musique et Sciences politiques) avec la communication scientifique et la transmission du savoir vers le public et l'université. Le document est basé sur 160 entretiens de 45 institutions de recherche, parmi les meilleures.
Entre les 9 chapitres du rapport, nous soulignons le second chapitre qui traite spécifiquement de l'archéologie.
Plus d'informations… : Présentation du rapport (en anglais) Télécharger le rapport dans sa totalité [PDF] (en anglais) Télécharger ou lire le second chapitre en ligne (en anglais)
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Mise à jour le Lundi, 15 Février 2010 02:50 |
Écrit par Gaëtan Juillard
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Vendredi, 17 Octobre 2008 18:32 |
L'une des fonctions de l'archéologie est la diffusion des travaux au grand public. En principe, cela ne devrait pas -en soi- être très compliqué. Beaucoup de personnes ont rêvé d'être archéologues, et les mythes populaires ont sacralisé des figures telles que Indiana Jones, l'archéolgue soi-disant parfait. C'est une figure avec laquelle il est si facile de s'identifier... mais la réalité est tout autre.
Dans certains cas, les professionnels sont trop "techniques" et ne diffusent pas l'information de manière adéquate ou considèrent cette diffusion comme péjorative pour eux et leur réputation. D'autre part, les journalistes diffusent souvent par hasard des informations erronées, trompeuses, pour ne pas dire archaïques... parce que l'archéologie n'est tout simplement pas leur travail. Dans la plupart des cas, ils donnent une vision caricaturale d'hommes traversant des rivières infestées de caïmans, à la recherche de trésors. Dans la plupart des cas, ils alimentent des mythes et des légendes sur les trésors cachés ou sur des villes perdues dans la jungle. Le besoin de convaincre ou de faire vendre une nouvelle conduit vers des erreurs et des méprises qui, sans le vouloir, portent souvent préjudice aux communautés et au patrimoine en général.
Le public intéressé par l'archéologie est très divers, hétérogène. Il va de personnes intéressées par la beauté des pièces et voulant connaître l'histoire qui se cache derrière elles, jusqu'aux étudiants ou amateurs ayant collaboré avec des projets de recherche. Mais il n'y a pas que des personnes de bonne volonté: il y a également les trafiquants et les pilleurs qui recherchent des informations sur des futurs "marchés". Chacun des professionnels, aussi bien en communication qu'en archéologie, a l'obligation d'intéresser ce public difficile et varié. Ils doivent présenter la réalité de l'archéologie: une science qui est au service de la communauté, et tente de reconstruire l'histoire perdue des ancêtres des sociétés modernes, pour comprendre avec elles le présent et le futur.
Archéologues et journalistes ont la même obligation auprès de la communauté. Ils doivent tous deux informer de la meilleure façon qui soit, pour que cette information serve à former dans le public une identification avec le passé aborigène. De l'identification vient le besoin d'une appropriation, d'où surgit l'estime de soi. En fin de compte, il n'est pas interdit à la communauté de se chercher une origine mythique, basée sur les mythes et les légendes - qui font aussi partie du patrimoine culturel immatériel. Ce qui est important, c'est qu'à la base des mythes, il y ait un fond de vérité, quelque chose qui affirme chez la communauté ce sens d'appartenance collective à un même destin historique. Le rôle des scientifiques et des professionnels de l'information est de permettre à la communauté de faire une nettre distinction entre Mythe et Histoire. Voilà leur obligation morale et esthétique, voilà leur responsabilité auprès de la communauté. Nous ouvrons un débat autour de ces sujets.
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Mise à jour le Lundi, 14 Septembre 2009 09:11 |
Écrit par Gaëtan Juillard
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Jeudi, 09 Octobre 2008 12:37 |
L'archéologie préventive est, depuis les années 90, la pratique professionnelle la plus courante en Équateur. La législation actuelle oblige toutes les entreprises réalisant des mouvements de terre dans le pays à effectuer des études d'impact environnemental, où une reconnaissance archéologique préalable à la réalisation des travaux est comprise. Le cas échéant, les compagnies prétrolières ou constructrices de routes ainsi que les projets hidroélectriques ou autres, doivent engager les services d'un archéologue pour remplir les exigences légales. Malheureusement, la législation ne contemple pas beaucoup d'aspects qui sont inhérents à la déontologie archéologique et dans bien des cas, les rapports techniques ne reflètent que le besoin de remplir une exigence administrative et non pas une préoccupation responsable envers la connaissance de l'histoire ancienne du territoire équatorien. La situation devient d'autant plus dramatique si l'on prend en compte que jamais auparavant tant de fonds n'avaient été destinés à la recherche archéologique dans le pays. Il est temps d'assumer une attitude éthique professionelle dans le domaine de l'archéologie de contrat. Dans le symposium, des sujets pertinents pour la théorie et la pratique de cette acitivité dans plusieurs parties du monde moderne seront traités, de façon à pouvoir établir un dialogue entre les chercheurs nationaux et étrangers, afin de discuter sur des standrads minimums dans les méthodologies d'étude et surtout, la présentation des évidences.
Nous ouvrons un débat autout de ces sujets, à partir de la table ronde Archéologie de contrat: entre la théorie et la pratique, qui a eu lieu dans le cadre du III Congrès Équatorien d'Anthropologie et d'Archéologie et aussi, des articles de presse parus dans plusieurs quotidiens du pays.
Pour aller plus loin... Archéologie: à la rescousse de la culture Le sauvetage de l'archéologie, débattu hier Politiques d'archéologie préventive Débat sur notre forum Déclaration de Guayaquil sur l'archéologie préventive et "d'état d'urgence"
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Mise à jour le Lundi, 14 Septembre 2009 09:11 |
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