La péninsule de Santa Elena est une des régions du pays qui conserve un grand nombre de restes archéologiques précolombiens. Son emplacement géographique est privilégié, s'agissant là du point du continent qui ressort le plus dans l'océan Pacifique en Amérique du Sud. En tant que tel, il est un témoin précieux des anciennes occupations humaines qui se sont produites sur le littoral américain avant la transgression marine, qui recouvrit les côtes de tout le continent il y a cinq mille ans. Le mouvement des plaques tectoniques a fait qu'une partie de la côte (les bas-fonds), se soulève au-dessus du niveau de la mer et permette de voir un échantillon de ce qui gît sous l'eau dans le reste du littoral Pacifique. Ainsi, l'on trouve ici des restes du pléistocène de méga-faune disparue, ainsi que l'évidence la plus ancienne des premiers habitants de cette partie du continent (culture Las Vegas). La péninsule est un livre ouvert de notre première histoire qui doit être étudié scientifiquement. On y trouve le registre des cultures côtières préhispaniques et les fondements de notre identité. Les ressources sont nombreuses, mais la recherche fait défaut. L'université Politechnique de Santa Elena fait des pas décisifs pour remédier à cette situation, mais le plan d'état d'urgence décrété pour la conservation et l'inventaire du patrimoine culturel de l'Équateur aura une responsabilité importante dans la sauvegarde de notre première histoire.

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