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Adaptation Humaine, Production Alimentaire et Intégration Culturelle du Formatif des Andes Équatoriennes PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Sonia Zarrillo   
Mercredi, 11 Juillet 2012 18:07

Sonia Zarrillo, 2012, Human Adaptation, Food Production, and Cultural Interaction during the Formative Period in Highland Ecuador, thèse de doctorat, Département d'archéologie, Calgary/Alberta

Résumé :

Ce travail se concentre sur la production de plantes comestibles, l'adaptation humaine ainsi que l'interaction culturelle des Andes équatoriennes pendant la Période Formative. J'ai ainsi effectué des analyses de grains d'amidon prélevés sur des résidus carbonisés provenant de vaisselle en céramique à usage culinaire et d'outils en pierre associés à quelques-uns des sites les plus anciens du Formatif de la Sierra. L'objectif recherché était de développer une synthèse régionale de la périodisation ainsi que de la nature de la production de plantes alimentaires dans la Sierra. La principale hypothèse à tester concernait la diffusion supposée vers la Sierra des modes de vie du littoral. Les sites étudiés ont inclus La Chimba, Tajamar, Cerro Narrío, Chaullabamba, La Vega, Trapichillo, et Santa Ana-La Florida (SALF). J'inclus également des données tirées d'analyses botaniques précédemment menées dans d'autres sites, Cotocollao en particulier.

Les analyses prouvent que les espèces cultivées dans les Andes, -telles que l'oxalide tubéreuse (oca), la pomme de terre, le lupin (chocho/tarwi) ainsi que le quinoa, le maïs et les haricots-, se retrouvent sur le site de Chaullabamba ainsi que sur les gisements situés au nord de ce dernier (La Chimba, Tajamar, et Cerro Narrío). Au moyen de l'analyse basée sur le principe de l'utilisation optimale des ressources, je propose qu'un système agricole andin "verticalement compact" était pratiqué sur ces sites, tout au moins pendant le Formatif Final, et peut-être bien plus tôt, tel que le suggèrent des données proxy (pollen), ainsi que plusieurs aspects du profil nutritif des plantes, qui évoquent un degré de parenté fortement ancré dans le temps parmi les espèces étudiées. En intégrant les dernières données disponibles au sujet de l'origine des espèces impliquées, je propose que l'interaction culturelle avec les autres groupes de la Sierra a surtout eu lieu à travers le couloir inter-andin, au long d'un axe nord-sud.

En revanche, les sites situés dans l'extrême sud du pays (La Vega et Trapichillo), ainsi que SALF, mettent en évidence des espèces cultivées propres à l'agriculture des basses terres tropicales, ce qui inclut le manioc, la patate douce, l'igname, ainsi que le maïs et les haricots, voire même le cacaco. Les résultats de SALF remontent quasiment au début du Formatif Ancien, ce qui démontre que la côte équatorienne n'était pas le seul "foyer culturel" des sociétés du Formatif Ancien. Dans l'extrême sud des Andes équatoriennes, l'interaction culturelle rend compte d'un axe orienté en direction est-ouest. Les groupes de la Sierra, des basses terres orientales ainsi que de la côte étaient donc impliqués dans des sphères d'interaction multiples. L'agriculture de la Sierra et la complexité socio-politique se sont développées in situ, et non pas à partir d'une diffusion unidirectionnelle en provenance de la côte équatorienne.

Mise à jour le Jeudi, 12 Juillet 2012 15:53
 

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