La protection du patrimoine culturel et la nouvelle constitution |
Écrit par Gaëtan Juillard |
Mardi, 11 Novembre 2008 12:36 |
Le Décret d'État d'Urgence du Patrimoine a permis de réaliser l'existence de certains problèmes liés à la notion de patrimoine culturel et la valeur que lui donnent les Équatoriens. Parmi eux, le pillage et la vente de biens culturels. Afin de résoudre ces problèmes, le Président de la République a décrété un "État d'Urgence", suite aux remous suscités par le vol et la fonte de l'Ostensoir de Riobamba. Actuellement, le Ministère de Coordination du Patrimoine Naturel et Culturel est en charge de plusieurs défis à affronter dans le sens de la protection du patrimoine. Parmi eux, l'inventaire des biens culturels. Cet inventaire est en train d'être mené à bien par les principales universités du pays. Il doit faire face à la peur des propriétaires de collections craignant que l'État ne leur confisque leurs biens. L'article du quotidien El Comercio, -dans son édition dominicale-, est très pertinent en ce qui concerne la vision du patrimoine culturel du pays; il est à nous, donc nous pouvons le gérer à notre guise. C'est vrai, chaque nation a le droit de gérer son héritage culturel, en le transmettant ou le détruisant. À Valdivia, les habitants considèrent l'héritage du premier peuple de céramistes d'Amérique comme une marchandise. Face à ces défis, les autorités trouvent souvent que la solution se trouve du côté de la répression. Voilà l'erreur: il ne s'agit pas là en effet d'une solution globale ni appropriée. Il ne sera jamais possible de compter sur la présence de suffisamment de policiers pour protéger les sites et les musées. Il ne sera jamais possible de poursuivre tous les coupables de vols ou de trafics. Une des solutions les plus efficaces est l'éducation de la population même, afin que chaque citoyen soit conscient de la richesse du patrimoine et soit un acteur de la protection et la mise en valeur de celui-ci. Dans le deuxième article, intitulé "La Loi n'est pas éxécutée", on lit que d'après la nouvelle Constitution, il est reconnu que l'État est propriétaire et protègera le Patrimoine Culturel. Si l'on s'en tient à la lecture de la nouvelle constitution du pays, cela n'est pourtant pas clair, tel qu'en témoignent les techniciens de l'Institut National du Patrimoine Culturel. Bien que pendant le débat qui a eu lieu sur notre site, les brouillons présentaient de nets progrès et des affirmations non-ambigües sur la protection du Patrimoine Culturel, le texte définitif ne compte que sur des articles généraux sur la culture. L'on voit clairement que sans une loi de protection du patrimoine claire et efficace, appuyée par des administrateurs culturels cultivés, aucune bonne gestion du patrimoine ne sera possible. Pour en savoir plus... |
Mise à jour le Mercredi, 16 Septembre 2009 09:54 |